Le DPE, cause de plus en plus de déboires pour les vendeurs et les bailleurs, va vivre en 2024 sa dernière année de phase de transition avant les hostilités.
En effet depuis le 1er janvier de cette année et jusqu’au 1er janvier 2025 une situation transitoire est mise en place par le législateur.
Si dans l’imaginaire collectif, aujourd’hui un bien immobilier en G ne peut plus se louer, c’est en fait un peu plus compliqué. Il est certes interdit de louer un bien en G mais seulement si la valeur de la lettre est supérieure à 450 et en plus en énergie finale. J’expliquerai un autre jour la différence entre énergie finale et primaire, car ce sujet mérite un post à lui tout seul.
A partir du 1er janvier 2025, attention c’est dans un an… il faudra absolument que le DPE ne soit pas en G. Donc au maximum en F.
A partir du 1er janvier 2028, le DPE devra être au maximum en E. Pour une dernière échéance au 1er janvier 2034, à ce moment là, le DPE devra être en D.
Franchement, je n’y crois pas du tout. Diagnostiqueur depuis plus de 20 ans, mon retour d’expérience du terrain me fait penser que la dernière échéance ne pourra pas être mise en place.
Le nombre de DPE au delà du D est tellement important que le parc immobilier serait amputé d’un nombre trop important de logements. Quel gouvernement acceptera de se retrouver au pouvoir avec des logements vides car non louables et des gens qui cherchent des logements car les prévisions ne laissent aucun doute sur le déficit de nombre de logements dans l’avenir.
D’ailleurs le retournement de situation commence déjà à se faire sentir. En effet, le calcul du DPE des petites surfaces est très pénalisant et les notes sont toujours mauvaises. C’est une information qui est remontée dans les services de l’État, et donc il est prévus de modifier le mode de calcul pour remédier à cela.
En l’état, le DPE ne pourra pas tenir jusqu’en 2034. Le mode de calcul sera soit modifié, soit les limites des étiquettes revues. Mais il est impossible que cette situation dure dans le temps.